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" Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux . " Marcel Proust

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samedi 22 juillet 2023

24 heures photo . . . .

 Communauté gérée par Patricia , clic .




Sous les rayons  ardents  du soleil

Tout au long de la route 

Le laurier offre fièrement 

Ses bouquets de fleurs parfumées .







les lauriers roses


Rouges, parfois jaunes, rosés,
Ce sont des touffes de couleurs,
Des brassées, des giclées de fleurs,
Buissons royaux du fol été.

Leurs feuilles sont de fines lances
Et les boutons tout nouveaux-nés,
Ejectent les bouquets fanés
En une folle exubérance.

Ils flambent, rutilent, chatoient,
Mais leur sève n’est que poison
Et la mort en toutes saisons
Y est lovée, en tapinois .

Leur ombre même est dangereuse.
Et sous leur charme bigarré,
Leur luxuriance et leur beauté,
Se cache une âme vénéneuse.


Vette de Fonclare












A chacun , je souhaite un beau week - end  .








samedi 15 juillet 2023

24 heures photo . . . .

  Communauté gérée par Patricia , clic .




Il fait chaud !

Un coeur tout frais

Refuge de paix ...





Je vous souhaite un bel été .




samedi 8 juillet 2023

24 heures photo . . . .

 

Communauté gérée par Patricia , clic . 




En ce moment d ' incertitude

Quel immense bonheur

Serait de traverser à gué

Ce petit torrent autrefois bondissant !








La rivière


D’un bord à l’autre bord j’ai passé la rivière,
Suivant à pied le pont qui la franchit d’un jet
Et mêle dans les eaux son ombre et son reflet
Au fil bleui par le savon des lavandières.

J’ai marché dans le gué qui chante à sa manière.
Étoiles et cailloux sous mes pas le jonchaient.
J’allais vers le gazon, j’allais vers la forêt
Où le vent frissonnait dans sa robe légère.

J’ai nagé. J’ai passé, mieux vêtu par cette eau
Que par ma propre chair et par ma propre peau.
C’était hier. Déjà l’aube et le ciel s’épousent.

Et voici que mes yeux et mon corps sont pesants,
Il fait clair et j’ai soif et je cherche à présent
La fontaine qui chante au cœur d’une pelouse.

Robert  Desnos






Je souhaite à tous les petits et grands écoliers de belles vacances .






Une nouvelle parution sur mon autre blog " instantané " ,clic .






mercredi 5 juillet 2023

Narcisse . . . .

 



Un enfant vint à mourir, les lèvres sur tes eaux,
Fontaine, de s'y voir au visage trop beau.
Du transparent portrait auquel il fut crédule.
Les flûtes des bergers chantaient au crépuscule ;
Une fille cueillait des roses et pleura ;
Un homme qui marchait au loin se sentit las.
L'ombre vint. Les oiseaux volaient sur la prairie ;
Dans les vergers, les fruits d'une branche mûrie
Tombèrent, un à un, dans l'herbe déjà noire,
Je m'entrevis comme quelqu'un qui s'apparaît.
Etait-ce qu'à cette heure, en toi-même, mourait
D'avoir voulu poser ses lèvres sur les tiennes
L'adolescent aimé des miroirs, ô Fontaine ?

Henri de Régnier













Version du mythe selon Ovide

À sa naissance, le devin Tirésias, à qui l'on demande si l'enfant atteindrait un âge avancé, répond : « Il l'atteindra s'il ne se connaît pas. » 
Il se révèle être, en grandissant, d'une beauté exceptionnelle mais d'un caractère très fier : il repousse de nombreux prétendants et prétendantes, amoureux de lui, dont la nymphe Echo . 
Une de ses victimes éconduites en appelle au ciel. Elle est entendue par la déesse de Rhamnusie — autre nom de Némésis — qui l'exauce . 
Un jour, alors qu'il s'abreuve à une source après une rude journée de chasse, Narcisse voit son reflet dans l'eau et en tombe amoureux. Il reste alors de longs jours à se contempler et à désespérer de ne jamais pouvoir rattraper sa propre image. 
Tandis qu'il dépérit, Écho, bien qu'elle n'ait pas pardonné à Narcisse, souffre avec lui ; elle répète, en écho à sa voix : « Hélas ! Hélas ! ». Narcisse finit par mourir de cette passion qu'il ne peut assouvir. 


Il existe une autre légende de Narcisse que celle d'Ovide , rapportée par Pausanias  ( voyageur et guide de l'Antiquité  115-180  ) . Narcisse avait une sœur jumelle qu'il aimait beaucoup ; quand la jeune fille mourut, il se rendit tous les jours près d'une source pour y retrouver son image en se regardant lui-même dans l'eau limpide. Il se consolait en retrouvant dans son reflet les traits de sa sœur. 











samedi 1 juillet 2023

24 heures photo . . . .

 Communauté gérée par Patricia , clic .




Je suis une cigogne vagabonde 

je découvre de merveilleuses contrées

J'aime me poser en terre inconnue

Et rejoindre mon nid en Alsace .





Dans l'antique Égypte, la cigogne était sacrée et quiconque l'attaquait était puni de mort. 
En Grèce, jadis, on appela « loi cigogne » l'édit qui obligeait les enfants à nourrir leurs vieux parents dans la détresse. 
Aujourd'hui, en Orient et en Alsace, ce respect et cette vénération traditionnels survivent encore. 
Des légendes racontent que la cigogne est avant tout un porte-bonheur. Lorsqu'une jeune fille voit une cigogne à terre faire quelques pas à sa rencontre, c'est, dit-on, signe de mariage dans l'année.

Une très vieille légende féodale du Bas-Rhin raconte que les cigognes incarnaient la survivance des trépassés et avaient la mission d'aller quérir au fonds du puits l'âme destinée au bébé qui devait venir sur terre. De nos jours, c'est la cigogne qui apporte les bébés....
Ainsi, on raconte aux enfants que pour avoir un petit frère ou une petite sœur, il faut déposer un sucre sur le bord de la fenêtre. (Comme le corbeau de Jean de La Fontaine, la cigogne lâche son colis lorsqu'elle se saisit de la friandise).

En Alsace, on dit que si une cigogne vole en rase motte au-dessus d'une jeune femme, elle attendra un bébé dans l'année.




Je vous souhaite un beau mois de juillet .






samedi 24 juin 2023

24 heures photo . . . .

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Vous souvenez vous ?




" Coccinelle , demoiselle
Bête à Bon Dieu

coccinelle, demoiselle
vole vers les cieux.

Petit point rouge
elle bouge.

Petit point blanc
elle attend.

Petit point noir
coccinelle, au revoir. "




Beau week end à chacun .






mercredi 21 juin 2023

C'est l'été . . . .

Silence 
silence 
l’été 
se balance 
où l’oiseau
 se tait

l’herbe 
séchée
 tremble
dans l’air 
brûlé


silence
 silence
 l’été
 chante
 dans 
les blés.

                                        Maurice  Carême







Chutes d' Iguazu - Argentine 

Il y a environ 200.000 ans, une faille géologique dans le lit du Paraná a donné naissance à une chute abrupte, la Garganta del Diablo. Puis à deux grands arcs de 2.700 m formés de 275 cascades qui interrompent la rivière Iguazú.













" Plongez vos mains dans une rivière.
Regardez l'eau qui se heurte à cet obstacle imprévu, sa manière gaie de le tourner.
Laissez la fraîcheur monter de vos mains à votre âme.
Accroupi, tête vide, comme un enfant devant un grillon, écoutez l'eau qui passe, l'insolence claire du temps qui fuit : vous venez de sentir, de voir et d'entendre une sonate de Mozart pour violon et piano. "

Christian Bobin







Je vous souhaite un bel été , prenez bien soin de vous et de vos amis à deux et quatre pattes , la grande chaleur est toxique .






samedi 17 juin 2023

24 heures photo . . . .

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" Ce qui est beau, c'est d'apprendre à voler à un petit moineau, car sa liberté sous - entend  ton renoncement . "

Arturo Pérez Reverte





Beau week end à chacun , bonne fête les Papas !




jeudi 15 juin 2023

La Rose . . . .

 




La rose



Quand la rose s’entr’ouvre, heureuse d’être belle,
De son premier regard elle enchante autour d’elle
Et le bosquet natal et les airs et le jour.
Dès l’aube elle sourit. La brise avec amour
Sur le buisson la berce, et sa jeune aile errante
Se charge en là touchant d’une odeur enivrante ;
Confiante, la fleur livre à tous son trésor.
Pour la mieux respirer en passant on s’incline ;
Nous sommes déjà loin, mais la senteur divine
Se répand sur nos pas et nous parfume encor.

Louise Ackermann  ( Contes et poésies 1863  )












                                                                       Belle journée à chacun .







samedi 10 juin 2023

24 heures photo . . . .

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" Le vrai courage ressemble au cerf-volant : un vent contraire l'élève, loin de l'abattre. "
John Petit-Senn




Emporte-moi, mon cerf-volant !
Emporte moi haut dans le vent !
Je veux tourbillonner dans l’air,
Avec les feuilles du hameau,
Et m’en aller jusqu’à la mer,
Escorté de grands vols d’oiseaux.

Emporte-moi, mon cerf-volant !
Emporte moi haut dans le vent !
Je veux faire le tour du monde,
Et descendre où il me plaira,
Pour entrer dans toutes les rondes,
Où rient les enfants comme moi.

Emporte-moi, mon cerf-volant !
Emporte moi haut dans le vent !


Maurice Carême  ( la lanterne magique )



 







Je souhaite à chacun un doux week end .






vendredi 9 juin 2023

Des coquelicots , tout simplement . . . .



"Des coquelicots en chemise de soie rouge passent le fleuve de l‘air."
                            
                                 Christian Bobin








"Et que nos coeurs chaque jour s’ouvrent à la fraîcheur et à l’éclat des coquelicots."

                        Christian Bobin









"Le coquelicot se dresse dans un champ. Rien à faire. Toi tu es là, à essayer de remarquer les autres fleurs, mais lui reste là, campé dans ton regard. Et il peint le rouge comme un dieu."

                             Fabrizio Caramagna







"Je n’aurais pas dû entrer dans ce champ pour cueillir des coquelicots. Je le savais, pourtant : les coquelicots, il faut les aimer avec les yeux, pas dans les mains.
Dans les yeux, ils flambent.
Au bout des doigts, ils fanent. "

           Christian Bobin








"Le coquelicot dresse dans les champs sa fleur sauvage et frêle, résistante et singulière, que personne n’a plantée, dont la flamme parcourt les champs comme un message."

             Marcel Proust







La gloire des coquelicots


Un prodige inouï illumine le soir :
C’est un champ qui rutile, éclaboussé d’or rouge,
Où des coquelicots à l’incarnat pouvoir
Semblent prendre d’assaut l’horizon roux qui bouge.

La pente est envahie par des millions de fleurs
Frémissant doucement dans la brise d’été ;
Et l’on n’y perçoit plus qu’une unique couleur :
Ce rouge éblouissant des plantes entêtées

Qui ont tout recouvert de leur beauté fragile.
Que va-t-il en rester d’ici à quelques jours ?
Le mistral n’est pas loin, et de ses doigts agiles
Il s’en va effeuiller leurs ailes de velours.

Mais ils semblent costauds, assemblés en troupeau
De grandes fleurs des champs cramoisies comme sang,
Aptes à résister. A tout. Coquelicots
Forts d’une vie féroce et rouge, intensément.

Vette de Fonclare






dimanche 4 juin 2023

Pour toi . . . .

La Maman de tous les instants

La Maman qui console

La Maman qui aime

La Maman









La mère, l'enfant et les sarigues.


Vous, de qui les attraits, la modeste douceur,

Savent tout obtenir et n'osent rien prétendre,

Vous que l'on ne peut voir sans devenir plus tendre,

Et qu'on ne peut aimer sans devenir meilleur,

Je vous respecte trop pour parler de vos charmes,

De vos talents, de votre esprit...

Vous aviez déjà peur ; bannissez vos alarmes,

C'est de vos vertus qu'il s'agit.

Je veux peindre en mes vers des mères le modèle,

Le sarigue, animal peu connu parmi nous,

Mais dont les soins touchants et doux,

Dont la tendresse maternelle,

Seront de quelque prix pour vous.

Le fond du conte est véritable :

Buffon m'en est garant ; qui pourrait en douter ?

D'ailleurs tout dans ce genre a droit d'être croyable,

Lorsque c'est devant vous qu'on peut le raconter.




Maman, disait un jour à la plus tendre mère

Un enfant péruvien sur ses genoux assis,

Quel est cet animal qui, dans cette bruyère,

Se promène avec ses petits ?

Il ressemble au renard. Mon fils, répondit-elle,

Du sarigue c'est la femelle ;

Nulle mère pour ses enfants

N'eut jamais plus d'amour, plus de soins vigilants.

La nature a voulu seconder sa tendresse,

Et lui fit près de l'estomac

Une poche profonde, une espèce de sac,

Où ses petits, quand un danger les presse,

Vont mettre à couvert leur faiblesse.

Fais du bruit, tu verras ce qu' ils vont devenir.

L'enfant frappe des mains ; la sarigue attentive

Se dresse, et, d'une voix plaintive,

Jette un cri ; les petits aussitôt d'accourir,

Et de s'élancer vers la mère,

En cherchant dans son sein leur retraite ordinaire.

La poche s'ouvre, les petits

En un moment y sont blottis,

Ils disparaissent tous ; la mère avec vitesse

S'enfuit emportant sa richesse.

La péruvienne alors dit à l'enfant surpris :

Si jamais le sort t'est contraire,

Souviens-toi du sarigue, imite-le, mon fils :

L'asile le plus sûr est le sein d'une mère.



Jean-Pierre Claris de Florian

( les fables 1792 )