Connaissez-vous la légende du châtaignier?
Un jour, il y a bien longtemps de cela, le Bon Dieu, regarda sa création et trouva qu'il n'avait pas été bien généreux pour l'Ardèche . La terre ne tenait pas sur les pentes et les Ardéchois, tristes et silencieux, la remontaient continuellement avec une hotte sur le dos pour essayer de faire pousser un peu de blé, quelques choux, quelques raves, mais en vain!
Alors, le Bon Dieu décida de leur faire un cadeau, il leur donna : Le Châtaignier.
Très vite cet arbre s'agrippa partout dans la moindre faille des rochers et toutes les pentes furent couvertes d'arbres. Cet arbre, le plus grand des arbres à fruits, fut la Providence des Ardéchois, ils l'appelèrent L'arbre à pain car il remplaça le blé, et aussi L'arbre à viande car, des petites châtaignes, il nourrit les porcs et la volaille.
Les Ardéchois furent sauvés de la faim. Ils eurent tant de châtaignes qu'ils purent en échanger contre de la piquette. Ils devinrent bavards et jovials. Il fallait les entendre chanter et raconter des histoires de toutes sortes lorsque, à la veillée, ils faisaient la rôtie .Il faut dire que, toutes les trois châtaignes, ils buvaient un coup de piquette!
Mais le châtaignier ne se contenta pas de nourrir l'homme, il voulut être son ami. Sous son hombre hospitalière , combien d'hommes persécutés par les guerres s'arrêtèrent un moment pour reprendre haleine?
De la nourriture à la charpente de la maison, de la chaise à la cheminée, du panier au tonneau, du berceau du nouveau-né au cercueil du grand-père, le châtaignier fut le compagnon de l'homme du commencement à la fin.
Aujourd'hui la montagne est désertée par les jeunes et on dit que les vieux châtaigniers meurent quand meurent les vieux paysans.
Alors, redonnons aux châtaignes une place d'honneur sur nos tables.
Alors que je ramassais les châtaignes , je m'imaginais une rôtie dans ma cheminée flamboyante !
La rostia de chastanhas
En redescendant vers le village, une ruelle pavée d'autrefois
Il me fit cadeau d'un magnifique potiron, partage amical,
Délice des soupes d'automne !
Alors, mon rêve de rôties s'estompa doucement
Et je me mis à saliver
En dégustant , en rêve, un succulent velouté de châtaignes-potiron!
Nous allons donc préparer cette soupe au potiron ( sopa de cocorda) et châtaignes ( sopa de chastanhas)
Pour les châtaignes , faire une entaille circulaire, les plonger dans l'eau bouillante salée, laisser cuire quelques minutes , le temps que les deux peaux se détachent! Les éplucher et les mettre de côté.
Quant au potiron , après l'avoir difficilement hissé sur la table ( lol) , il faut le détailler en petits morceaux ( pas toujours évident! ) .
Mais avant, admirons son cœur tourmenté , protégeant ses nombreuses graines ( que nous utiliserons plus tard ).
Dans la cocotte : les châtaignes, les morceaux de potiron ( sans la peau, bien sûr ! ) , un peu d'eau , sel. Laisser cuire 30 minutes environ.
Mixer le tout , saler selon votre goût , mettre un peu de muscade moulue et une pointe de crème fraîche ( pour moi , une grosse pointe lol ) !
Dites moi , qu'en pensez-vous?
Cette soupe est un plat convivial entre amis , aux veillées au coin de la cheminée .
Et les graines ? Qu'en pensez-vous?
- récupérer les graines en les détachant de la chair
- rincer à l’eau froide
- mettre dans un bain d’eau froide et porter à ébullition
- égoutter
- faire sauter dans l’huile avec un peu de sel
- lorsqu’elles sont dorées, égoutter sur un papier absorbant
A déguster à l’apéro
A bientôt ......
L’Ardecho ! L’Ardecho !
Merveillous païs
S’as pas vis l’Ardecho
N’as jamaï rein vis.
Aven ein beau RoseMaï de beau païs
L’Ardecho moun homé,
Es ein paradis
Aven de moutagneQue tocoun lou ciel
De verto campagno
Per li blan troupéou
Din quelos mountagno
Faou veire lo biooùAven de castagno
Grosso coummo un iooù
Aven de ribeyros
Plenos de peyssousQue saoutount din l’aygo
La nuet maï lu jour
Ein souleou que briyo
Souleou d’ooù miejourLa cigalo triyo
Canto tou lou jour
Lou merlo que siblo
Din lou don d’ooù riouEspéro so miyo
Per parla d’amou
Vé, nostr’ amicalo
Mouento tou li jourN’aven pas la cagno
Mountaren toujours
Ke moussu réclamo
Aï feui ma cansounA toutée Midamo
Vous baylé ein poutoun !
pour les châtaignes, je laisse ma place aux autres...mais pour la courge un bon potage, je veux bien.....passe une bien agréable journée
RépondreSupprimerpotimaron châtaignes , j'aime
RépondreSupprimerle pain aux châtaignes et le boudin aux châtaignes.hummm.. souvenirs d'ardèche..on avait loué une magnanerie
telos
Ok pour les châtaignes... Mais je te laisse le potiron.
RépondreSupprimerBelle photo du feu..Je crois qu tui en auras besoin aujourd'hui...
Bonne journée
merci pour cette jolie balade qui se termine par une belle assiette de soupe, c'est bien appétissant; merci pour ces idées recettes, je ne pensais pas que l'on pouvait manger les graines. merci à toi pour cette légende, elle est bien sympa. moi aussi je suis trop loin de paris, mais pour celles et ceux qui sont dans le coin et que cela peut interesser. bises. celine
SupprimerHé oui, faut penser à faire des soupes !
RépondreSupprimerUne jolie balade qui rempli les assiettes.
Bonne fin de semaine
Bisoux
dom
Quelle jolie légende ! Mais j'espère que certains jeunes reviendront sinon, ils vont tous disparaître les châtaigniers, tu as dû te régaler ! Bises. Joëlle en même temps que les vieux paysans ! Tes photos font sacrément envie
RépondreSupprimerah coquine !
RépondreSupprimerque c'est bon tout ça !
une belle légende et pour couper un potiron pas évident il faut vraiment un bon outeau
RépondreSupprimerBonjour Erato,
RépondreSupprimerSuperbe billet sur l'ardèche,agrémenté de belles photos,chataignes et potiron.
D'abord ce conte,qui donna à manger aux ardèchois.
Et la soupe au potiron et aux chataignes,qui est un velouté hors du commun.
Comme toi,une grande pointe de crème.
Par contre,je ne connaissais pas la recette des graines.
Ces dernières,je les garde,pour les planter la saison prochaine.
Bisous et régale-toi bien avec cette merveilleuse soupe,au coin d'un bon feu de bois.
Aimée
Merci pour ces moments partagés et ces recettes.
RépondreSupprimerMiam... j'ai faim !
Passe une douce journée. Bises.
Que des bonnes idées ...j'adore le potiron
RépondreSupprimerLes châtaignes je ne suis pas fan ..
Bises Andrée
Sais tu qu'où nous vivons maintenant il n'y a pas de châtaigniers, le sol ne s'y prête pas. Le Lot est très différent d'un canton à l'autre. Et nous adorons les châtaignes. Oserons nous en planter un, malgré le sol inapproprié?
RépondreSupprimerDe la soupe au potiron alors là j'en ai récolte pour en faire 2 mois... c'est un peu beaucoup, mais j'ai fait des heureux...
RépondreSupprimerLes recettes ardéchoises, la culture occitane tout cela me parle et tes plats sont des régals bien sûr, j'aime beaucoup faire ces choses là en hiver, ça réchauffe ! Nous avons récolté des butternuts j'adore car ça a déjà un gout de châtaignes !
RépondreSupprimerTu me met l'eau à la bouche Andrée, bisous
un article formidable, tout y est, terroir, culture, gastronomie, belles images, légère nostalgie, merci Andrée
RépondreSupprimerEmma
une belle légende sur tes belles photos ! et une bonne soirée au coin du feu !
RépondreSupprimerje ne savais pas qu'on mangeait les graines, il est de taille ton potiron !
bises et bonne fin de journée
On ne peut trouver plus bel hymne à cette région que j'aime beaucoup et sans vergogne aucune, je m'inviterais volontiers à partager cette sopa de cocorda et chastanhas. Le temps s'est bien rafraîchi ici et la neige n'est pas loin, alors ce sera une soupe à l'oignon !!
RépondreSupprimerRien que du bon de la belle saison automnale
RépondreSupprimerC'est magnifique bon week-end
A bientôt
Chataignes et potiron : tout ce que j'aime! Je ne connais pas beaucoup l'Ardèche et tu me donnes envie d'y retourner.
RépondreSupprimerBises
J'aime aussi le potage au potiron, gratiné avec du fromage c'est délicieux également. Les châtaignes c'est une bonne idée de les mélangés avec le potiron et de la crème fraîche cela doit être délicieux. Je connaissais la recette des graines je la connais grâce à ma maman mais je n'en raffole pas.
RépondreSupprimerBises
Nadine
Moi qui n'aime pas spécialement les châtaignes, je dois t'avouer qu'en regardant tes photos, cela me fait grande envie !
RépondreSupprimerBisous
as-tu mi les pépins grillés au four.....c'est super bon....passe un doux samedi
RépondreSupprimerBon week end
RépondreSupprimerBisoux frisquets
Ce ne sont pas des marrons d'Inde !!! Comme j'ai pensé à toi. Je revisite avec plaisir tes articles en comparant les sites que j'ai visités. Nous avions beaucoup plus de monde car les indiens étaient en vacances après la fête des lumières. Je les apprécie encore plus car maintenant est gravé en moi ce pays si riche en contraste. Difficile de dire en quelques mots toutes les émotions que ce pays m'a procurées. gros bisous EVELYNE
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerEt oui, c'est la saison des châtaignes, et il fut un temps où j'allais les chercher. Mais ça c'était avant (lol)
Merci pour ce beau reportage et bon samedi
Je n'ai jamais fait cuire de châtaignes et je crois que je n'en ai jamais mangées ni même fait de soupe au potiron. Les potirons du jardin, c'est mon fils qui les a pris.
RépondreSupprimerTout cela a l'air bien appétissant mais je n'ai guère envie de m'atteler à tout ce travail de cuisine.
Un reportage intéressant, toutefois.
Bises du soir Andrée !
C'est dingue mais je ne me permettrais pas de manger une seule chataigne des chèvres. Moi je carbure aux noix.
RépondreSupprimerbon week-end !! bizzz
RépondreSupprimerça sent l' hiver tout ça...
RépondreSupprimerbesos
tilk
Bonjour Andrée ! Superbe article
RépondreSupprimerQu'as pas vis l'Ardetcho n'as jamaï rin vis ! et là, c'est une ardéchoise exilée qui le dit !
J ai essayé de lire le dernier paragraphe , sans sucés: Du Catalan? J aime bien ton histoire, c est joli et tellement prés des hommes qui ont habité cette région. J ai lu quelque part que le bois de châtaigner éloignait les araignées.J ai admiré les photos avec les restants de vieux murs , restes symboliques des champs en terrasse du temps ou il y avait encore des paysans pour faire le travail. La première guerre mondiale a ruiné la petite agriculture en lui coupant les bras.
RépondreSupprimerBonne soirée Andrée
Latil