Il faut franchir le col
La peur est là, sourde, glaciale
Le précipice invisible au regard
Se devine de chaque côté de la route
La bande blanche, dernier rempart de sécurité
Devient l'ultime bouée de sauvetage ...
... Le soleil essaie d'envoyer ses rayons
D'apaiser cette angoisse lancinante
A chaque tour de roue ...
... Comme des petits sémaphores,
Elles brillent dans ce silence ouaté
Apportent l'espoir de la fin de la route ...
Un récit réaliste comme toujours de Latil que je remercie de sa gentillesse
Il faisait nuit, et le brouillard s était levé au début du col. La Chenard & Walker gravissait lentement le flanc de la montagne. A chaque virage il repassait la première et ralentissait car sur cette route blanche des cailloux avaient raviné lors de la dernière pluie d orage. Les phares clignotaient quand le moteur peinait et la dynamo ne produisait pas beaucoup de courant. Ils se regardaient parfois dans les yeux, allaient ils arriver en haut? Le cadran de la température d eau était dans le rouge, et quelques fumerolles de vapeur s échappaient par le bouchon du radiateur. Il roulait bien contre le flanc de la montagne, car à droite c était le vide. Elle, les yeux fixés sur le bord de la route observait attentivement, il y allait de leur vie. De temps à autre, la route un peu élargie permettait de se croiser. Il se serait bien arrêté, mais à chaud, le moteur redémarrait mal et ils avaient tellement peu de courant dans la batterie, cela n aurait pas suffit pour entraîner le démarreur. On ne comptait plus les années de service de cette voiture qui avait connu la guerre.. Les sapins avaient disparu pour laisser place à un paysage lunaire, parfois au dernier moment, il donnait un grand coup de volant pour éviter les pierres qui parsemaient la route.
-"Mais tu vas faire un accident, fais attention ." disait elle avec angoisse. Puis soudain, une plus grosse pierre barrait la route. Il s arrêta juste devant, elle se mit à pleurer. Il cala la roue et fit le tour du rocher. Rien à faire. Il enclencha la marche arrière et descendit tout doucement jusqu 'au premier passage élargit, et se serra contre la montagne en espérant des temps meilleurs. Forcément une autre voiture viendrait à passer, cette nuit encore, ou peut être demain. Ils s emballèrent dans la couverture du cheval qu ' il avait oubliée dans le coffre.
Latil
Où aller ?
citation
" Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux . " Marcel Proust
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jeudi 24 octobre 2013
28 commentaires:
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Très sympa ta suite , en plus ce n'est pas facile à prendre
RépondreSupprimerA bientôt
En te lisant on aurait presque peur ...sourires !!
RépondreSupprimerJolie toile perlée ..
Bises
Il permet de belles images, et ces toiles-cordes à danser sont si merveilleuses!
RépondreSupprimerPrudence quand même!
Hélène*
douce fin de semaine
par tps de brouillard les routes ne sont pas évidentes
RépondreSupprimerLes brouillards denses comme ça m'oppressent affreusement, à la limite de l'angoisse .
RépondreSupprimerBelles cordes tissées par les épeires . c'est l'époque de leurs jolies dentelles .
Belle soirée.
C'est vraiment du brouillard !!!
RépondreSupprimerJ'aime bien l'avant dernière...
J'espère que le soleil va revenir...
beau texte
RépondreSupprimerbelles photos ,
merci Erato
agathe
pas facile pour circuler. Un sacré brouillard ! mais ça fait de belles photos !
RépondreSupprimerbises et bonne soirée
tes photos sont très belles mais je n'aime vraiment pas le brouillard
RépondreSupprimerhabitant en moyenne montagne je sais ce que c'est
bisous
patricia
J'aime beaucoup ces paysages de brouillard, mais je préfère quand il se lève...
RépondreSupprimerPasse une douce soirée, je t'embrasse.
Navrée pour mon silence... Je cours un peu ces jours-ci. Mais ça va s'arranger. :)
Très difficile de faire des photos par temps de brouillard; tu as parfaitement réussi.
RépondreSupprimerBises et bonne soirée Andrée !
Ou la la ... après le déluge de pluies d'hier, les routes enveloppées dans le coton.
RépondreSupprimerTu as pu prendre de belles photos, mais dans tes mots, l'angoisse de la sortie de route est palpable et communicative.
J'espère que le soleil et le vent l' auront balayé rapidement sans toutefois toucher à la jolie dentelle.
Belle soirée Erato, bisous!
Pointillés, traits de suspension entre des vides pour éviter le vide caché du brouillard. Belle soirée André.
RépondreSupprimerDe très belles photos,accompagnées d'une jolie poesie.
RépondreSupprimerQue de réalité dans cette poesie.
Curieuse,j'avais envie de venir...
Bonne et douce soirée.Aimée
c'est tout à fait le temps que nous avons tous les matins.....grrrr.....passe une superbe journée
RépondreSupprimerJe n'aime pas le brouillard mais tes photos me réconcilient avec lui, ainsi que le poème.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine.
Bisoux
Il estompe tout et nous mène vers un inconnu issu de notre quotidien. C'est si beau mais aussi tellement angoissant quand il faut impérativement prendre la route. Est-ce pour nous apprendre la confiance vigilante ? Très belles photos Andrée. Bises. Joëlle
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerC'est vrai que ces bandes blanches sont vraiment utiles en période de brouillard...
Bonne fin de journée
Jean
Ah le brouillard, tu en parles bien. La première photo me plaît particulièrement. Les plus beaux paysages de brouillard je les ai vus en Chine. Belle journée à toi bisous!
RépondreSupprimerMagnifiques et féeriques photos de cette ambiance matinales à l'automne, j'aime cette lumière
RépondreSupprimerbonne journée
Bonjour Andrée
RépondreSupprimerOn dirait mon village au réveil
Un temps bien rendu sur tes images
Bisous et douce journée
Frieda
brrrr
RépondreSupprimerc'est pas un temps à mettre un pinson dehors
Photos superbes, texte si réaliste !
RépondreSupprimerMoi aussi, j'angoisse lorsque je dois rouler dans le brouillard. Je crois que c'est le cas de tout le monde ....
Merci Andrée !
Gros bisous
Magiques les petites lumières de la fin
RépondreSupprimerJ'ai connu cette angoisse, une nuit dans un camion avec une jument et ma fille, on ne voyait plus rien la route tournait et grimpait beaucoup il n'y avait pas la ligne blanche, il a fallu ouvrir la portière pour voir le bas-côté, un moment cauchemardesque !
RépondreSupprimerchez nous il est arrivé comme ça d'un coup puis 30 minutes après il est parti
RépondreSupprimerbisous
Il faisait nuit, et le brouillard s était levé au début du col. La Chenard & Walker gravissait lentement le flanc de la montagne.A chaque virage il repassait la première et ralentissait car sur cette route blanche des cailloux avaient raviné lors de la dernière pluie d orage. Les phares clignotaient quand le moteur peinait et la dynamo ne produisait pas beaucoup de courant. Ils se regardaient parfois dans les yeux, allaient ils arriver en haut? Le cadran de la température d eau était dans le rouge, et quelques fumerolles de vapeur s échappaient par le bouchon du radiateur.Il roulait bien contre le flanc de la montagne, car à droite c était le vide. Elle, les yeux fixés sur le bord de la route observait attentivement, il y allait de leur vie. De temps à autre, la route un peu élargie permettait de se croiser. Il se serait bien arrêté, mais à chaud, le moteur redémarrait mal et ils avaient tellement peu de courant dans la batterie, cela n aurait pas suffit pour entraîner le démarreur. On ne comptait plus les années de service de cette voiture qui avait connu la guerre.. Les sapins avaient disparu pour laisser place à un paysage lunaire, parfois au dernier moment, il donnait un grand coup de volant pour éviter les pierres qui parsemaient la route.
RépondreSupprimer-"Mais tu vas faire un accident, fais attention ." disait elle avec angoisse. Puis soudain, une plus grosse pierre barrait la route. Il s arrêta juste devant, elle se mit à pleurer. Il cala la roue et fit le tour du rocher. Rien à faire. Il enclencha la marche arrière et descendit tout doucement jusqu au premier passage élargit, et se serra contre la montagne en espérant des temps meilleurs. Forcément une autre voiture viendrait à passer, cette nuit encore, ou peut être demain. Ils s emballèrent dans la couverture du cheval qu il avait oublié dans le coffre.
Bonne soirée Andrée
Latil
Merci beaucoup Andrée d avoir emprunté mon commentaire pour illustrer les photos de ton blog.
SupprimerAmicalement
Latil