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" Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux . " Marcel Proust

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vendredi 15 novembre 2013

Savors d' ardecha ......

Je me suis promenée dans le patrimoine ardéchois .
Connaissez-vous la légende du châtaignier?


Un jour, il y a bien longtemps de cela, le Bon Dieu, regarda sa création et trouva qu'il n'avait pas été bien généreux pour l'Ardèche . La terre ne tenait pas sur les pentes et les Ardéchois, tristes et silencieux, la remontaient continuellement avec une hotte sur le dos pour essayer de faire pousser un peu de blé, quelques choux, quelques raves, mais en vain!
Alors, le Bon Dieu décida de leur faire un cadeau, il leur donna : Le Châtaignier.
Très vite cet arbre s'agrippa partout dans la moindre faille des rochers et toutes les pentes furent couvertes d'arbres. Cet arbre, le plus grand des arbres à fruits, fut la Providence des Ardéchois, ils l'appelèrent L'arbre à pain car il remplaça le blé, et aussi L'arbre à viande car, des petites châtaignes, il nourrit les porcs et la volaille.
Les Ardéchois furent sauvés de la faim. Ils eurent tant de châtaignes qu'ils purent en échanger contre de la piquette. Ils devinrent bavards et jovials. Il fallait les entendre chanter et raconter des histoires de toutes sortes lorsque, à la veillée, ils faisaient la rôtie .Il faut dire que, toutes les trois châtaignes, ils buvaient un coup de piquette!
Mais le châtaignier ne se contenta pas de nourrir l'homme, il voulut être son ami. Sous son hombre hospitalière , combien d'hommes persécutés par les guerres s'arrêtèrent un moment pour reprendre haleine?
De la nourriture à la charpente de la maison, de la chaise à la cheminée, du panier au tonneau, du berceau du nouveau-né au cercueil du grand-père, le châtaignier fut le compagnon de l'homme du commencement à la fin.
Aujourd'hui la montagne est désertée par les jeunes et on dit que les vieux châtaigniers meurent quand meurent les vieux paysans.
Alors, redonnons aux châtaignes une place d'honneur sur nos tables.


Alors que je ramassais les châtaignes , je m'imaginais une rôtie dans ma cheminée flamboyante !















La rostia de chastanhas




En redescendant vers le village, une ruelle pavée d'autrefois
Il me fit cadeau d'un magnifique potiron, partage amical,
Délice des soupes d'automne !
Alors, mon rêve de rôties s'estompa doucement
Et je me mis à saliver
En dégustant , en rêve, un succulent velouté de châtaignes-potiron!









Nous allons donc préparer cette soupe au potiron ( sopa de cocorda) et châtaignes ( sopa de chastanhas)

Pour les châtaignes , faire une entaille circulaire, les plonger dans l'eau bouillante salée, laisser cuire quelques minutes , le temps que les deux peaux se détachent! Les éplucher et les mettre de côté.

Quant au potiron , après l'avoir difficilement hissé sur la table ( lol) , il faut le détailler en petits morceaux ( pas toujours évident! ) .
Mais avant, admirons son cœur tourmenté , protégeant ses nombreuses graines  ( que nous utiliserons plus tard ).



















Dans la cocotte : les châtaignes, les morceaux de potiron ( sans la peau, bien sûr ! ) , un peu d'eau , sel. Laisser cuire 30 minutes environ.
Mixer le tout , saler selon votre goût , mettre un peu de muscade moulue et une pointe de crème fraîche ( pour moi , une grosse pointe lol ) !

Dites moi , qu'en pensez-vous?

Cette soupe est un plat convivial entre amis , aux veillées au coin de la cheminée .







Et les graines ? Qu'en pensez-vous?



- récupérer les graines en les détachant de la chair
- rincer à l’eau froide
- mettre dans un bain d’eau froide et porter à ébullition
- égoutter
- faire sauter dans l’huile avec un peu de sel
- lorsqu’elles sont dorées, égoutter sur un papier absorbant

A déguster à l’apéro




A bientôt ......





L’Ardecho ! L’Ardecho !
Merveillous païs
S’as pas vis l’Ardecho
N’as jamaï rein vis.
Aven ein beau RoseMaï de beau païs
L’Ardecho moun homé,
Es ein paradis
Aven de moutagneQue tocoun lou ciel
De verto campagno
Per li blan troupéou
Din quelos mountagno
Faou veire lo biooùAven de castagno
Grosso coummo un iooù
Aven de ribeyros
Plenos de peyssousQue saoutount din l’aygo
La nuet maï lu jour
Ein souleou que briyo
Souleou d’ooù miejourLa cigalo triyo
Canto tou lou jour
Lou merlo que siblo
Din lou don d’ooù riouEspéro so miyo
Per parla d’amou
Vé, nostr’ amicalo
Mouento tou li jourN’aven pas la cagno
Mountaren toujours
Ke moussu réclamo
Aï feui ma cansounA toutée Midamo
Vous baylé ein poutoun !














 
 











lundi 11 novembre 2013

La Châtaigneraie ...






Samedi , la météo annonçait une belle journée d'automne .
J'en ai profité pour m' évader au paradis des terres d'antan ...... la châtaigneraie !
Certains châtaigniers ont plus de 100 ans .Ils en ont vu des récoltes traditionnelles , à la main , courbé sur  le sol , avec une dextérité surprenante . Mais aussi, il fallait redescendre ces flancs pentus et abrupts avec le lourd fardeau de châtaignes.
Merci à Mickaël de m'avoir fait découvrir ce magnifique patrimoine et de m'avoir conté avec autant de passion et de bonheur cette vie d'autrefois.


Je voulais partager avec vous ce bonheur , vous montrer par les photos la sérénité de ces lieux ...... mais il y avait trop de photos ! ......... alors , j'ai fait un diaporama .Vous pourrez vous y promener et respirer cet air vivifiant de liberté.








 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 



Originaire d'Asie mineure, la châtaigne a longtemps été considérée comme aliment de base, très nutritif, au même titre que les céréales. Le châtaignier avait d'ailleurs été surnommé "arbre à pain".

En Corse, dans le Massif Central mais aussi au Portugal, en Italie et en Afrique du Nord, les populations les plus modestes appréciaient son côté rassasiant et sa culture facile, jusqu'au 19ème siècle. Peu à peu, elle a quitté ce statut pour devenir un régal de saison.

Châtaigne ou marron, il s'agit en fait du même akène (un fruit sec), issu du châtaignier. Elles sont deux ou trois à l'intérieur de chaque bogue épineuse qui finit par tomber des branches. Sous l'écorce marron et brillante se cache une chair plus ou moins blanchâtre. Lorsqu'elle est cloisonnée par une peau brunâtre, amère (le tan), on a affaire à une châtaigne. Dans le cas du marron, il n'y a aucune séparation, la coque renferme un fruit d'un seul "bloc".
Sur les 700 variétés de châtaignes que l'on peut trouver dans nos régions, cinq sont plus renommées: la Sardonne, la Bouche rouge, la Comballe, l'Aguyane et la Merle.

Attention aux marrons d'Inde de vos jardins, ils ne sont pas comestibles.

Les châtaignes sont cultivées avant tout dans les régions Rhône-Alpes, Aquitaine et Languedoc-Roussillon. Le monopole de la castanéïculture est cela dit détenu par l'Ardèche, reconnue en mai 2005 comme AOC.


Un bel article , ici ...











samedi 9 novembre 2013

Migration

Son pèlerinage devait être long
Elle le savait !
Mais elle n'avait pas prévu
Cet arrêt inquiétant
Qui anéantissait ses espoirs
De découvrir d'autres terres !








vendredi 8 novembre 2013

Discrète

Dans le brouillard du matin
La nature est uniforme , fantasmagorique
Le soleil , derrière le rideau d'arbres,
Se lève péniblement
Secoue cette torpeur qui l'engourdit .
Discrète, bien cachée dans ce voile opaque
Elle s'étend , soutenue par les branches ...
















jeudi 7 novembre 2013

Mes compagnons S D F ......

Pour la communauté " l'amour des animaux " de Chantaloup .




Je pense qu'elle l'avait choisi
Tous les matins elle attendait à ma porte
Elle s'approchait , pas trop, la queue frémissante
Tout doucement , elle demandait sa pitance.

Je l'attendais , moi aussi
Avec impatience, en ouvrant ma porte.

Des jours ont passé
Sans qu'elle m'accorda ses visites
J'étais inquiète et triste aussi .

Un cyprès , près de ma porte
En garde l'entrée et protège du vent
Un refuge pour oiseaux
Ou animal errant !

Ce matin là, comme à l'accoutumée
J'ouvre ma porte et reste sidérée
Emerveillée , émue profondément
Elle est là , assise , avec ses trois enfants!

Trois petites boules de polis
Au regard interrogateur et étonné
Qui se serrent près de leur Maman!

Le jardin est leur terrain de jeux
Ils jouent, grimpent , batifolent
Sous le regard protecteur de leur Maman
Le soir , ils s'enfoncent dans la nuit
Vers un ailleurs inconnu
Mais je sais
Demain
Quand j'ouvrirai ma porte
Ils seront là , m'attendant!









































                                                  Le petit chat

C'est un petit chat noir, effronté comme un page.
Je le laisse jouer sur ma table, souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage;
On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien de lui, pas un poil de sa toison ne bouge.
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces matous, tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s'amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
Le frôle; puis, à coups de langue très petits,
Il le lampe; et dès lors il est à son affaire;
Et l'on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors, il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini;
Et, comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il relustre avec soin son pelage terni.

Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates;
Il les ferme à-demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.

Mais le voilà qui sort de cette nonchalance,
Et, faisant le gros dos, il a l'air d'un manchon;
Alors pour l'intriguer un peu, je lui balance,
Au bout d'une ficelle invisible un bouchon.

Il fuit en galopant et la mine effrayée,
Puis revient au bouchon, le regarde, et d'abord
Tient suspendue en l'air sa patte repliée,
Puis l'abat, et saisit le bouchon et le mord.

Je tire la ficelle, alors, sans qu'il le voie;
Et le bouchon s'éloigne, et le chat noir le suit,
Faisant des ronds avec sa patte qu'il envoie,
Puis saute de côté, puis revient, puis refuit.

Mais dès que je lui dis: "Il faut que je travaille;
Venez vous asseoir là, sans faire le méchant!"
Il s'assied ... Et j'entends, pendant que j'écrivaille,
Le petit bruit mouillé qu'il fait en se léchant.

                                            Edmond Rostand

mercredi 6 novembre 2013

L'onde ......








                                  L'onde tremble comme une moire

L'onde tremble comme une moire
De ténèbre à travers la nuit,
L'onde profonde, sourde et noire,
Où tout à coup la lune luit.

Du fond des eaux la lune attire
De pâles, longues, frêles fleurs,
Qui montent, s'ouvrent et se mirent
Dans son impalpable splendeur.

Mystérieusement écloses,
Comme un mortel pressentiment,
Dans l'onde et la lune elles posent
Leurs longs et pâles flambeaux blancs.

Il semble, au delà de la vie,
Et cependant à mon côté,
Que quelque être étrange m'épie,
Invisible dans la clarté.


                                          Charles VAN LERBERGHE (1861-1907)








lundi 4 novembre 2013

Conte du lundi ...........

Mais que vois-je en bas ?  Un caillou bouger ?






Mais oui ! il bouge !!!






Hé ! Venez voir !!






Pffff! Personne ne me croit ! Je vais aller voir !






Alors! vous voyez bien que j'ai raison !!!!!






Oh là là ! Pas moyen de dormir tranquille !






...... alors je suis descendue et je l'ai vu , le caillou marchait !

Mais oui, mais oui ...................







Belle semaine ...