Une nouvelle parution sur mon autre blog " instantané ", clic .
Communauté gérée par Patricia, clic .
Rondes ou carrées
Les meules remplacent les épis
L'hiver est assuré.
Les foins en Ardèche. (histoire)
par Feuilledor ( clic)
La route des sentes était bordée d'une mer de blé d'or.
Les épis alourdis de clochettes miel courbaient sous les rayons de feu.
Un parfum sucré m'entraînait loin de l'agitation et des soucis du village.
Je partais sur les sentiers de fougères. Puis
Lasse de gambader, je berçais mes pieds dans les ruisseaux rieurs des prairies.
Les libellules aussitôt accouraient je trouvais toujours un frêne pour m'adosser.
La source des montagnes bondissait sous les pierres moussues du ruisselet. Une ronde de papillons me donnait un délicieux vertige.
Un cerisier "biscornu" battait des branches sous cette légère brise. Le fruitier pétillait de dons bienfaisants. Il offrait ses cerises pompons vermillon à la promeneuse de l'instant.
Plus loin... L'activité dans les prés battait son plein.
Les familles des hameaux voisins étaient réunies pour les travaux des champs. Les hommes tels des druides sérieux fauchés les blés... faucilles de fer bien affutées.
Les femmes tablier à carreaux étaient les auxiliaires indispensables.
La batteuse allait arriver... C'était la fête. Les enfants riaient, ils glanaient déjà quelques épis...
Bien plus loin dans la ferme celle "des roches qui dansent" quelques grands mères dépendaient les saucissons et les jambons de leur poutre. La motte de beurre régnait en reine sur la grande table ! Les pains dodus sagement allongés guettaient le cliquetis des couteaux sortis des poches. Les pâtés fermiers reposeraient sur leur mie toute chaude. Les anciens avaient un rôle précieux. On n'oubliait pas non plus l'ignoble piquette qui se transformait en Divin nectar, dans ces gorges asséchées. Les cruches d'eau régalaient aussi la troupe.
La bande affamée se précipitait pour ce goûter réconfortant.
Dans la cheminée, le chaudron noirci suspendu à la crémaillère diffusait une odeur suave de légumes du jardin.
Telle était une journée d'été en Ardèche, et dans notre France.
A petits pas j'allais me reposer au bord du lavoir... Bientôt le bétail viendrait se désaltérer.
Que de beaux souvenirs mais la récolte ne se faisait pas de la même façon ...
RépondreSupprimerJe te souhaite un bon week end, en espérant qu'on aura un peu de pluie, comme annoncé, car tout en a vraiment besoin !
Et surtout que ça rafraichisse un peu l'atmosphère qui est vraiment devenue oppressante ...
Gros bisoux, ma andrée ♥
Un beau texte qui me rappelle mon enfance et idem pour la photo. Mon grand père m'emmenait toujours faire un tour sur son cheval juste après les moissons et les meules étaient rectangulaires à l'époque. Que de beaux souvenirs.... Merci Andrée
RépondreSupprimerah non, la pluie était hier par chez nous, alors je lui laisse le soin d'aller ailleurs.....(lol)...en tout cas passe une bien agréable journée
RépondreSupprimerOui en ce moment on en voit beaucoup, belle photo.
RépondreSupprimerbises amicales
Souvenir partagé lors de mes vacances en Charente Maritime ..
RépondreSupprimerBonne journée Andrée
Bises
J'aime bien moi aussi ces moissons qui donnent de si beaux paysages!
RépondreSupprimerBonne fin de s emaine!
Quel texte magnifique, des souvenirs de petite fille! bises et bonne journée
RépondreSupprimerLes odeurs des foins, souvenirs de vacances, merci Andréz
RépondreSupprimerTrès jolis souvenirs, les choses ont tellement changé...
RépondreSupprimeroh oui comme la vie était différente en ce temps là, dure mais tellement humaines et dont on se régalait de plaisirs simples et heureux
RépondreSupprimeril est très beau ton texte
et j'aime beaucoup ta photo
par chez moi je ne vois plus de bottes rectangulaires
belle journée
bisous
patricia
oh un superbe texte, c'est vrai que la vie a changé en bien pour certaines choses, mais on a perdu une partie de notre "âme" avec ce progrès. je trouve que l'on voit de moins en moins de meules carées....pas trop présente sur la blogo, pas mal de choses familiales à régler. bises.celine
RépondreSupprimerje me demande si par chez nous le foin a été coupé.....et comme d'habitude c'est toujours agréable de te lire....passe un bien doux dimanche
RépondreSupprimerPar chez nous, des rouleaux de paille disséminés dans les champs après la moisson quand les cultivateurs sont aussi des éleveurs.
RépondreSupprimerLes moissons d'autrefois n'existent plus. Ce sont les grosses moissonneuses et les les gros tracteurs suivis de remorques énormes qui peuplent les champs et les routes lors des livraisons dans les énormes silos.
J'ai connu dans mon enfance un peu de cette moisson à l'ancienne.
Bises et bon dimanche andrée !
PS; Sur le blog "instantané", je n'arrive pas à mettre de commentaire. J'espère qu'ici, ça va passer.
Tu racontes bien
RépondreSupprimerBon dimanche ! Gazou
Tu racontes bien
RépondreSupprimerBon dimanche ! Gazou
aux alentours ce n'est pas encore fauché
RépondreSupprimerbises
De beaux souvenirs d'enfance.
RépondreSupprimerBelle semaine à toi. Bisous
Le temps de l'engrangement a commencé. La première herbe date de juin, après il y a le regain... Activités multi-millénaires. C'est le ventre qui commande.
RépondreSupprimeril fallait aussi avoir une bonne connaissance sur tous les vins...j'en serais bien incapable....mes connaissances sont assez restreintes....passe une bien douce journée
RépondreSupprimerphoto apaisante et joli texte, les meules "artisanales"d'autrefois, qui ressemblaient à des huttes étaient bien belles... l'une d'elles peinte par Monet a été vendue récemment plus de 100 millions de dollars !
RépondreSupprimerC'est une belle récolte pour ici
RépondreSupprimerj'espère que ce n'est pas trop grave pour ta fille, et qu'elle reprendra vite ses forces....c'est bien de te trouver chez elle pour pouvoir t'occuper de la petite....passe une bien agréable journée
RépondreSupprimeril fait déjà chaud, profitons des instants matinaux encore assez frais et ensuite il va falloir tout fermer.....comment va ta fille....je vous souhaite à toutes les trois une bien agréable journée
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