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LES JONQUILLES
J’errais solitaire nuage,
Qui vogue haut sur monts et vaux,
Quand d’un coup je vis une foule,
Un essaim de jonquilles d’or ;
Le long du lac et sous les arbres,
Voletant, dansant dans la brise.
Constantes comme les étoiles
Qui sur la Voie Lactée scintillent,
En ligne elles s’étendaient sans fin
Le long du rebord de la baie :
J’en vis dix-mille en un coup d’œil,
Qui dansaient agitant la tête.
Près d’elles les vagues dansaient,
Mais brillaient moins qu’elles n’étaient gaies ;
Ravi ne peut qu’être un poète
En si riante compagnie :
Je scrutai, scrutai, sans savoir
Quel trésor leur vue me confiait :
Car souvent lorsque je m’allonge
Que je sois rêveur ou pensif,
Elles brillent pour l’œil intérieur,
Félicité des solitaires,
Et de plaisir mon cœur s’emplit
Et danse parmi les jonquilles.
William wordworth
Traduit de l’anglais par Maxime Durisotti
William Wordsworth, né le à Cockermouth , mort le est un poète anglais. Il inaugure, avec Samuel Taylor Coleridge, la période romantique de la littérature anglaise lors de la publication de Lyrical Ballads (1798). Son œuvre maîtresse est Le Prélude , poème autobiographique consacré aux expériences fondatrices de sa jeunesse.
Conception de la poésie
« La poésie est le souffle et l'esprit le plus noble de tout savoir […] Elle est immortelle comme l'est le cœur humain ».
Ainsi le poète devient un être d'exception, doué d'une sensibilité hors du commun, d'une puissance d'enthousiasme, d'une tendresse et d'une connaissance de la nature humaine, bref « d'une âme plus apte à saisir les choses qu'il est habituel dans le genre humain. »
Qu'est donc le poète ? C'est un homme qui parle aux hommes, qui leur transmet un message.
« Il n’y a de bonne poésie que dans le déferlement spontané des émotions : ceci étant, les poèmes offrant quelque valeur, quel qu’en soit le sujet, ont toujours été écrits par un homme qui, doté d'une nature sensible exceptionnelle, les aura de plus mûrement réfléchis. »
« Le but premier de ces poèmes a été de choisir des incidents de la vie ordinaire, de les relater ou de les décrire de bout en bout, autant que faire se pouvait, dans une langue délibérément conforme à celle que parlent réellement les gens. »
Cette simplicité recherchée conduit Wordsworth à privilégier les événements de la campagne.
« La vie humble et rustique a en général été retenue […] puis parée d'une certaine couleur de l'imagination, si bien que les choses ordinaires se présentent à l'esprit sous un aspect insolite. »
Ainsi, la simplicité revêt les atours de l'imagination poétique, et cela,« […] pour suivre le chemin des lois primaires de notre nature ».
« Le poète se distingue d'abord des autres hommes par une plus grande promptitude à penser et à ressentir sans éprouver d'excitation immédiate, et aussi par sa faculté d'exprimer de la même manière les pensées et les sentiments qui l'animent. Cependant, ces passions et ces pensées sont les passions, les pensées et les sentiments qui animent tous les hommes. Et à quoi se rapportent-elles ? Sans le moindre doute à nos sentiments moraux et à nos sensations primitives […], aux fluctuations des éléments et aux différents aspects du monde sensible, avec ses tempêtes, ses ensoleillements, la mutation des saisons, le froid, la chaleur, la perte d'amis et de parents, la blessure et le ressentiment, la gratitude et l'espoir, la crainte et le chagrin. » .
Bon dimanche à chacun
Je ne connaissais pas (Le poète)!
RépondreSupprimerBelles photos-soleil.
Bon dimanche, avec la douceur revenue ...
Bisoux, Andrée
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ ♥ thidom ♥ Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ
Merci pour cette page Andrée . En poésie en effet la simplicité est de mise, c'est en tout cas ce que je ressens et c'est pourquoi aujourd'hui les poètes écrivent de plus en plus en vers libres pour que chaque mot soit voulu et non "fabriqué pour la rime", enfin c'est mon ressenti...
RépondreSupprimerEn ce qui concerne ce poème en tout cas c'est un exercice difficile de traduire dans une autre langue non seulement le sens mais le chant...
Tes jonquilles sont magnifiques, ici elles poussent mais ce sont les narcisses qui ont la primeur à côté des violettes et des pervenches...
Bisous Andrée
excellent article avec de superbes photos
RépondreSupprimera bientôt
lyly
Les jonquilles ont pris de l'avance cette année …La traduction d'un poème est toujours très approximative le rythme n'y est plus…
RépondreSupprimerMerci pour ces photos qui donnent du tonus
Bon dimanche
Je comprends ton raisonnement . Ce traducteur a dit " De façon assez peu orthodoxe, mais admise, je n’ai compté qu’une syllabe pour le pronom « elles » qui reprend les jonquilles ; j’aurais aimé pouvoir ne m’en remettre qu’aux règles classiques de prononciation, mais cela menait à du bricolage dont je suis peu friand. J’ai sagement lâché le rabot car cette licence ne heurte pas le déploiement de la parole – j’en viens à me poser une question : de quoi peut-on être satisfait, lorsqu’on a terminé une traduction ? A l’échelle du vers ou de plusieurs vers consécutifs, on est heureux de voir se lever certains effets de syntaxe qu’a dictés la langue originale, ou à la création desquels elle préside, tentant de polliniser la langue d’arrivée – c’est peut-être là qu’on cherche et qu’on trouve le plus, parfois qu’on s’affranchit de certaines rigidités de notre langue, et l’on sait alors ce que traduire veut dire. Mais à l’échelle du poème entier : d’un autre poème entier ? jouit-on uniquement du réseau de correspondances qu’on a établies entre une rive et l’autre ? Le traducteur s’est bricolé un passage sur l’abîme qui sépare les deux langues, les deux textes ; ou bien, comme le vil coyote du dessin animé lorsqu’il a couru au-delà de la limite de la falaise, l’art tout entier est suspendu sur l’abîme et tient ferme tant qu’il n’a pas regardé en bas et pris conscience que rien ne le soutient. La traduction non plus, n’a pas intérêt à regarder sous elle, et dans son élan, sans penser à ce qui demeure ou se perd en chemin, seule la porte son espoir d’être aussi et pleinement une parole. "
SupprimerMoi aussi , je pense que le rythme est secondaire et l'essence même de la pensée du poète est primordiale.
Merci pour ce partage.
Merci pour ton article très interessant sur la poesie et son art de l'exercer ..
RépondreSupprimerIl fait tellement gris chez nous qu'on a du mal à y voir des fleurs !
Les tiennes font du bien !
Bises
superbe !! bon dimanche
RépondreSupprimerJ'avoue que je ne le connaissais pas.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le poème et sa définition de la poésie est intéressante.
Merci pour la découverte, et merci aussi pour les fleurs que tu nous offres aujourd'hui.
Bisous et douce journée.
Merci pour cette piqûre de rappel (indolore et bienfaitrice) de mes études d'anglais...
RépondreSupprimerQuel magnifique poésie et cette éblouissante couleur emplie d'énergie et de joie.
Bon dimanche, Erato.
eMmA
Déjà chez toi ? les miennes sont encore en boutons, mais très très en avance par rapport aux autres années. J'adore cette fleur, annonciatrices du printemps. Ici dans nos bois on marche dessus tellement il y en a, de vrais tapis. bisous bon dimanche. EVELYNE
RépondreSupprimerque de belles jonquilles ça sent le printps
RépondreSupprimerC'est une fleur qui je trouve à un charme immense, il me tarde d'en revoir cette année, mais patience
RépondreSupprimerJoli poème.
RépondreSupprimerJ'adore Worworth, un poète des plus romantique.
Je ne savais pas qu'à cette époque les jonquilles fleurissaient, je pensais qu'elles étaient des fleurs de printemps, que je cueille à la campagne, souvent au printemps...
Belle après midi, bises erato
Avec la douceur de ce début d'hiver, elles sont en avance cette année. espérons que le gel de février ne les anéantira pas ces messagères des beaux jours.
RépondreSupprimerBises Erato.
Merci pour ce beau poème et cette belle jonquille !
RépondreSupprimerUne belle poésie d'un poète que je ne connaissais pas.
RépondreSupprimerDouce soirée dominicale à toi. Bisous
Une photo, un poète, le bonheur des blogs qui nous font partager, découvrir des univers si proches.
RépondreSupprimerUn poète que je découvre.
Bonne soirée
bises
Merci pour cette belle page sur la poésie. Je ne connaissais pas ce poète
RépondreSupprimerbises et bonne fin de dimanche
elles sont belles, j'ai regardé ce jour mais elles ne sont pas encore sorties chez moi. Bonne nuit
RépondreSupprimerune intéressante analyse sur la vocation de la poésie et les écueils de la traduction, merci, Andrée, des jonquilles en janvier ! n'importe quoi !
RépondreSupprimerBon début de semaine, dans une douceur ... printanière !
RépondreSupprimerBisoux, Andrée
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ thidom Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ
Déjà des jonquilles !!!
RépondreSupprimerun très jolie page, le texte et les fleurs sont ravissants, passe une bien douce journée
RépondreSupprimerBon mardi, en profitant du beau temps !
RépondreSupprimerBisoux, andrée
Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ ♥ thidom ♥ Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ
Les jonquilles annoncent le printemps. J'aimais à les voir et les sentir dans les sous bois en véritables tapis de soleil. Poésie, souffle de vie, c'est sûr. Bonne soirée à toi. Bises amicales. Joëlle
RépondreSupprimerpour répondre à ton commentaire le plat était délicieux ! depuis j'ai fait plusieurs essais, article à suivre sur mon blog ! la cuve fait 4 litres, tu peux faire pour plusieurs ! j'ai mangé pendant 2 à 3 repas les plats ! je pense que je vais congeler les prochaines fois
RépondreSupprimerbelles photos.
RépondreSupprimerBonne soirée
La poésie est tout un art et chacun réagit à sa façon.
RépondreSupprimerJe suis, aujourd'hui, plus sensible à la vie en jaune de tes photos, que je trouve superbes, qu'à ce poème traduit.
Je n'ai pas réussi à "entrer" dans les sensations du poète. L'imparfait me gêne et enlève de la spontanéité.
Bisous du soir Andrée.