Nous avons déjà vu un portrait de Camargue ici
Mais il est indissociable d'un autre portrait bien typique ......
Le Camargue est une race de petit cheval de selle rustique à la robe grise, originaire de la région du même nom, au sud de la France dans le delta du Rhône, sur les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône.
Ce cheval vit traditionnellement en liberté dans ses marais d'origine et sa généalogie reste mystérieuse, bien qu'il soit considéré comme l'une des plus anciennes races du monde.
Mentionné dès l'Antiquité romaine, le Camargue est occasionnellement une monture de bât et de guerre jusqu'au XIIe siècle. De tous temps, il vit en liberté et parfois est utilisé par les hommes comme animal utilitaire et de travail. Les habitants de Camargue lui font dépiquer le grain, tirer des attelages et le montent, entre autres, pour travailler avec le bétail, avant de le relâcher en semi-liberté.
Les haras nationaux instaurent, dès leur création, de nombreux programmes d'élevage visant à augmenter sa taille par des croisements pour en faire une monture de guerre, programmes qui se soldent tous par des échecs.
Après une période de déclin durant la première moitié du XXe siècle, le cheval Camargue est désormais devenu une race de selle reconnue par les haras nationaux français et surtout l'un des symboles forts de sa région d'origine, avec le taureau noir et le flamant rose.
Il est traditionnellement élevé en semi-liberté dans des manades, monture exclusive des gardians de la région qui l'utilisent pour le travail du bétail et de nombreuses fêtes populaires.
Le cheval Camargue bénéficie d'une grande notoriété grâce à l'équitation camarguaise et à sa forte image de tradition et de liberté née de sa présence dans les arts et la littérature, notamment dans l'histoire de Crin-Blanc.
Une belle légende ............
Neptune, dieu de la mer, parcourait son domaine sur son char tiré par neuf chevaux blancs, lorsque, passant devant l’embouchure du fleuve roi, Lou Rosé, le Rhône aux multiples bras, il rencontra un humain qui venait de plonger et nageait en se lamentant, ne semblant trouver à son bain aucun agrément.
Neptune quelque peu agacé lui demanda des comptes : »Qui es tu, gronda- t- il en pointant vers lui son trident, et pourquoi venir en mon royaume, si ce n’est ton plaisir, ni pour y trouver ta nourriture ? »
Je suis Lou Camarguen, le Camarguais, articula- t- il en fixant les trois pointes d’airain dardées vers lui. J’habite entre les bras du Rhone, un pays magnifique, où le ciel et la terre se mirent dans les étangs… »
« Si ton pays est si beau, pourquoi emplir le mien de tes gémissements ? » coupa Neptune de plus en plus irrité.
« C’est que je suis obligé de cohabiter avec un infernal taureau noir qui, dés qu’il m’aperçoit, prend un malin plaisir à me charger de ses cornes en forme de Lyre. Je n’ai d’autre ressource que la fuite et ne trouve de salut que dans ton empire, ô grand Neptune. Lorsque la douce brise d’été caresse le champ azuré de ton séjour mouvant, ce m’est un grand plaisir, crois le bien, mais en hiver, lorsqu’Eole envoie le grand Mistral qui ploie les tamaris, couche les roseaux et couvre les eaux d’écumes agitées, cela devient un suplice, Grand Dieu des Océans… »
Neptune qui rencontrait bien assez d’humains en difficulté lors des naufrages et des batailles navales et qui, au fond, n’était pas un mauvais bougre, voulut donner une chance au Camarguais face à son adversaire cornu. Il détela de son char le cheval de tète et lui dit : »Voici mon meilleur cheval, si tu sais t’en faire un ami, il sera pour toi un allié irremplaçable face au noir taureau. Mais rappelle toi toujours qu’il vient des immensités de la mer et qu’il a été mené par dieu : quoi que tu fasses, il faudra, quand bon lui semblera, le laisser libre de toute entrave venir humer à plein naseaux ses origines marines et divines »
Le Camarguais plein de gratitude remercia Neptune qui, dans un remous, disparut à nouveau sous la surface des eaux.
Puis il se mit en devoir d’amadouer le fringant animal qu’aucun humain n’avait jamais approché. Lorsqu’il put monter sur son dos et le diriger à sa guise, il entreprit à son tour de poursuivre le noir taureau.
Un jour que l’homme considérait les deux pointes acérées, superbes défenses de son adversaire cornu, il se souvint des trois pointes de fer dirigées sur lui par Neptune. Il sut alors comment il pourrait, enfin imposer sa loi au taureau paré de cornes en forme de lyre. Et depuis lors, on peu voir en Camargue, des hommes armés de tridents, montés sur d’exceptionnels chevaux blancs, mener d’indociles taureaux noirs.
Et on peut y apercevoir, aussi, de merveilleux chevaux libres s’ébattrent jour et nuit dans la sansouire.
Eugène Gayot, vétérinaire de la circonscription d'Arles, dit en 1861 que :
« Par exception seulement, le cheval Camargue est sorti de sa sphère, de sa spécialité d'emploi. Il naît, vit et meurt dans son île ; là s'accomplit toute sa destinée. »
Bonjour Andrée .
RépondreSupprimerIl est très beau ce cheval d'ailleurs un des rares a pouvoir vivre les pattes dans l'eau.
Je te souhaite une belle journée
Bizz ensoleillées
quelle belle bête
RépondreSupprimerTrès belles photos La Camargue est une belle region que malheureusement je ne connais pas du tout !
RépondreSupprimerBises Andrée
Un cheval robuste qui a su s'adapter aussi à la monte. Face au taureau noir, il a fière allure. Je crois que je serais en admiration si je l'avais devant moi.
RépondreSupprimerMerci pour le conte !
Gros bisous du jour Andrée !
Très jolis ces chevaux !
RépondreSupprimerMoi j'ai un Camargue à la maison :-)
Je pense que tu as encore des soucis pour publier vu ce que je vois ! Une rectangle blanc + des espaces très grands, comment ça se fait Andrée ?
Bisous
ils sont beaux ces chevaux.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le conte
bises et bonne soirée
Forcément, et ces chevaux sont superbes !
RépondreSupprimerBisous et douce soirée.
Neptune avait un trident d airain, un vieux mot pour désigner le bronze. Je me souviens avoir vu des chevaux blancs gambader dans les praires camarguaises, certainement des représentants de cette race. Curieux que les croisement avec d autres races se soient soldées par des échecs. Enfin, il est temps de les laisser vivre heureux dans cette belle région.
RépondreSupprimerBonne soirée Andrée
Latil
J' ai eu un camargue il y a quelque années....il n' y a pas plus brave comme cheval .
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