Une sorte de verve étrange, point muette,
Point sourde, éclate et fait du printemps un poëte ;
Tout parle et tout écoute et tout aime à la fois ;
Et l'antre est une bouche et la source une voix ;
L'oiseau regarde ému l'oiselle intimidée,
Et dit : Si je faisais un nid ? c'est une idée !
Comme rêve un songeur le front sur l'oreiller,
La nature se sent en train de travailler,
Bégaie un idéal dans ses noirs dialogues,
Fait des strophes qui sont les chênes, des églogues
Qui sont les amandiers et les lilas en fleur,
Et se laisse railler par le merle siffleur ;
Il lui vient à l'esprit des nouveautés superbes ;
Elle mêle la folle avoine aux grandes herbes ;
Son poëme est la plaine où paissent les troupeaux ;
Savante, elle n'a pas de trêve et de repos
Jusqu'à ce qu'elle accouple et combine et confonde
L'encens et le poison dans la sève profonde ;
De la nuit monstrueuse elle tire le jour ;
Souvent avec la haine elle fait de l'amour ;
Elle a la fièvre et crée, ainsi qu'un sombre artiste ;
Tout ce que la broussaille a d'hostile et de triste,
Le buisson hérissé, le steppe, le maquis,
Se condense, ô mystère, en un chef-d'oeuvre exquis
Que l'épine complète et que le ciel arrose ;
Et l'inspiration des ronces, c'est la rose.
Point sourde, éclate et fait du printemps un poëte ;
Tout parle et tout écoute et tout aime à la fois ;
Et l'antre est une bouche et la source une voix ;
L'oiseau regarde ému l'oiselle intimidée,
Et dit : Si je faisais un nid ? c'est une idée !
Comme rêve un songeur le front sur l'oreiller,
La nature se sent en train de travailler,
Bégaie un idéal dans ses noirs dialogues,
Fait des strophes qui sont les chênes, des églogues
Qui sont les amandiers et les lilas en fleur,
Et se laisse railler par le merle siffleur ;
Il lui vient à l'esprit des nouveautés superbes ;
Elle mêle la folle avoine aux grandes herbes ;
Son poëme est la plaine où paissent les troupeaux ;
Savante, elle n'a pas de trêve et de repos
Jusqu'à ce qu'elle accouple et combine et confonde
L'encens et le poison dans la sève profonde ;
De la nuit monstrueuse elle tire le jour ;
Souvent avec la haine elle fait de l'amour ;
Elle a la fièvre et crée, ainsi qu'un sombre artiste ;
Tout ce que la broussaille a d'hostile et de triste,
Le buisson hérissé, le steppe, le maquis,
Se condense, ô mystère, en un chef-d'oeuvre exquis
Que l'épine complète et que le ciel arrose ;
Et l'inspiration des ronces, c'est la rose.
Victor Hugo ( 1877 )
Avec un tel texte , tes photos sont vraiment sublimées !
RépondreSupprimerBises Andrée
que de belles photos et on voit bien que c'est très léger
RépondreSupprimerComme tout cela est aérien ....!
RépondreSupprimerEntre le poème et les images, tout nous dit que chaque souffle de vie est précieux ...
Tendrement : sabine.
Comme tout cela est aérien ....!
RépondreSupprimerEntre le poème et les images, tout nous dit que chaque souffle de vie est précieux ...
Tendrement : sabine.
Magnifique page !
RépondreSupprimerMerci, Andrée.
Bises et douce journée.
superbe article !! Victor Hugo, Vivaldi (un passage que j'aime beaucoup) et de magnifiques photos !
RépondreSupprimerJ'ai adoré ! Merci beaucoup !
bises et bonne journée
Coucou ! Tes photos sont magnifiques et reposantes merci pour le partage. Bizzz ! Maeva
RépondreSupprimerL'avoine , tout en légèreté et délicatesse , j'aime tes clichés , un vrai régal , bien accompagnés avec ce joli poême d' Hugo .
RépondreSupprimerMerci pour tes mots déposés Andrée . Je te souhaite un bon et beau weekend .
Bizzz
Comme ces "coques" blanches sont magnifiques ! Un joli graphisme très élancé.
RépondreSupprimerBises et bonne fin de journée Andrée !
Mon herbe préférée ! je ne l'avais jamais vue d'aussi près, quelle splendeur !
RépondreSupprimerMerci pour tes sentiers où je viens de faire une balade si agréable !