Oh ! je vois une gourmandise sur l'arbre , là bas !
Elle est encore là !!
C'est trop loin ! Pas facile d'y arriver !
Oh ! regardez - moi cet empoté , un vrai incapable , quel minable !
Le cochet , le chat et le souriceau
Un Souriceau tout jeune, et qui n'avait rien vu,
Fut presque pris au dépourvu.
Voici comme il conta l'aventure à sa mère :
" J'avais franchi les monts qui bornent cet État,
Et trottais comme un jeune rat
Qui cherche à se donner carrière ,
Lorsque deux animaux m'ont arrêté les yeux :
L'un doux, bénin et gracieux,
Et l'autre turbulent et plein d'inquiétude .
Il a la voix perçante et rude,
Sur la tête un morceau de chair ,
Une sorte de bras dont il s'élève en l'air
Comme pour prendre sa volée,
La queue en panache étalée. "
Or c'était un Cochet dont notre Souriceau
Fit à sa mère le tableau,
Comme d'un animal venu de l'Amérique .
" Il se battait, dit-il, les flancs avec ses bras,
Faisant tel bruit et tel fracas,
Que moi, qui grâce aux Dieux de courage me pique,
En ai pris la fuite de peur,
Le maudissant de très bon cœur.
Sans lui j'aurais fait connaissance
Avec cet animal qui m'a semblé si doux.
Il est velouté comme nous,
Marqueté, longue queue, une humble contenance,
Un modeste regard, et pourtant l’œil luisant :
Je le crois fort sympathisant
Avec Messieurs les Rats ; car il a des oreilles
En figure aux nôtres pareilles.
Je l'allais aborder, quand d'un son plein d'éclat
L'autre m'a fait prendre la fuite.
- Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat,
Qui sous son minois hypocrite,
Contre toute ta parenté
D'un malin vouloir est porté.
L'autre animal tout au contraire,
Bien éloigné de nous mal faire,
Servira quelque jour peut-être à nos repas.
Quant au Chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine.
Garde-toi, tant que tu vivras,
De juger des gens sur la mine. "
Jean de La Fontaine
Jean de La Fontaine ne cessera jamais de m'émerveiller. Il avait bien cerné tous les travers de l'humain qu'il mettait en scène via des fables avec des animaux pour personnages. J'adore! et ces deux geais des chênes sont très beaux. Bisous
RépondreSupprimerque c'est agréable de revoir les oiseaux, hier j'ai entendu leur piaillement.....le printemps n'est pas loin.....douce journée
RépondreSupprimerSourires ....belle illustration de cette fable toujours d'actualité
RépondreSupprimerSuperbes tes photos
Bises Andrée
Tu as choisi de belles photos pour illustrer cette fable ! Jean De La Fontaine était un sage!
RépondreSupprimerTrès belle journée.
bises
La Fontaine avec son grand talent savait débusquer les tares de nos contemporains, ses fables sont toujours d'actualité !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup tes petites scènes d'oiseaux qui cherchent pitance et commencent à débusquer des endroits pour nidifier...
Bisous Andrée
Les fables sont toujours d'actualité, hélas... Tu as illustré celle-ci avec de très belles photos, et j'ai aimé tes mots.
RépondreSupprimerMerci pour tout, erato.
Bisous et douce journée.
Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences !
RépondreSupprimerBelles photos, et j'aime beaucoup tes légendes !
Bisous et bonne journée
Les fables résonnent dans l'actualité si lourde. Merci pour les photos d'oiseaux que j'affectionne
RépondreSupprimerMagnifiques tes photos qui illustrent si bien cette fable de La Fontaine.
RépondreSupprimerBises et belle journée
de superbes photos, j'aime beaucoup le plumage du geai et une belle fable de La Fontaine dont je ne me souvenais plus. bises.celine
RépondreSupprimerSoit je l'avais oublié soit je ne connaissais pas ce poème ci...Superbe cliché. bisous douce journée
RépondreSupprimerLes fables de La Fontaine ne se démodent jamais.
RépondreSupprimerDouce fin de semaine à toi. Bisous
C'est un bonheur de relire ces fables de La Fontaine
RépondreSupprimerMagnifiques photos !Plaisir de te lire aussi !
RépondreSupprimerHarmonie de La Nature ! Merci !
Beau week end à toi ! Bises
Oh l'analyse aiguisée de Jean de La Fontaine est toujours d'actualité !! Ce geai et cette pie se méfient l'un de l'autre.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette fable.
Des photos naturelles et bien saisies sur le vif.
Bises Andrée et bon week-end !
magnifiques tes photos !!!!
RépondreSupprimeret génial le billet ....mais dis donc la pie tu peux te moquer, toi tu ne sais pas non plus monter au distributeur de boules...MDR
bisous
patricia
jamais inégalées ses fables
RépondreSupprimerbises
ça y est les oiseaux ont pris leurs places et on les voit aller d'un arbre à un autre....je me ravie de les regarder .....passe une bien agréable journée
RépondreSupprimerJe nourris les pies avec des restes de gras et des croûtons de fromage mais les geais restent cantonnés en forêt
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