Le nom de « mante » provient du latin des naturalistes, mantis (attesté dès Linné en 1735) qui l'ont emprunté au grec Μάντις « prophétesse, devineresse », qui désigne déjà cet insecte chez Théocrite.
C'est sans doute son attitude hiératique qui a donné ce nom à cet insecte.
La tradition chrétienne a redoublé ce nom en ajoutant l'adjectif « religieuse » en raison de ses pattes antérieures qu’elle replie comme pour prier (quand elle est à l’affût d’une proie).
L'appellation provençale de Prie Dieu ou Prega Dieu est également utilisée, de même que Cheval du diable en français cadien ( français régional louisianais ) .
Bonjour , je suis un nouveau-né , je n'ai pas d'ailes et je suis inquiet.
Au printemps (mai, juin) une centaine de larves émergent de l'oothèque.
Chacune d'entre elles est confinée dans une très fine membrane, et après s'en être libérée (opération considérée comme une première mue), elle ressemblera en tous points à l'adulte.
Celles-ci sont par ailleurs des proies faciles. Une araignée, des fourmis, des lézards ou même des oiseaux peuvent ainsi attaquer les nouveau-nés dès l'éclosion.
Après six métamorphoses successives, l'insecte adulte porte des ailes, absentes jusque-là et la femelle est fécondable.
Ses pattes avant, appelées « ravisseuses », portent des piques et sont capables de se replier et se détendre vivement. Elles servent à attraper les proies parfois volumineuses (jusqu'à de petits oiseaux et des chauve-souris, et peuvent parfois faire des blessures plus ou moins importantes à la peau humaine) ou à accrocher la végétation afin de se hisser. De même, un crustacé porte le nom de « crevette-mante » en raison de sa ressemblance morphologique (forme des pinces).
Sur la face intérieure des pattes avant, des taches rappellent des yeux. Elle les montre aux agresseurs en écartant ses pattes, quand elle veut effrayer ceux-ci. Dans le même temps, la mante est susceptible d'écarter les ailes plus ou moins largement, et parfois d'aboutir à la position dite "spectrale" avec les ailes dressées et étalées en éventail face à l'adversaire. N'étant pas venimeuse, elle est inoffensive pour les humains (elle peut cependant mordre si on la manipule sans précaution).
Originaire du bassin méditerranéen, la mante religieuse s'est répandue en Asie jusqu'au Japon.
Elle a été introduite dans l’État de New York en 1899 pour lutter contre les insectes ravageurs.
Au Canada, on la trouve aujourd'hui au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique.
Elle est aussi présente en Amérique centrale et en Australie.
Cet insecte est protégé en Île-de-France.
En Allemagne, elle est classée dans la « liste rouge des orthoptères » dans la catégorie 3 (vulnérable).
Les caractéristiques très prédatrices de la mante religieuse en ont fait un symbole de force à l'instar du Lion.
L'art martial de la mante religieuse symbolise : sang froid (inspirant l'impossibilité de compromis, et la rationalité), énergie sauvage. Dans son art martial, l'adversaire est débordé par des saisies au bras enchaînées par des techniques dans tous les angles ; il y a peu de déplacement.
Ennemi naturel des prédateurs de cultures, la mante fut louée par certains peuples, comme le montre la Dōtaku, cloche japonaise ornée de mantes et autres alliés servant aux prières pour avoir une bonne récolte.
La mante est entrée dans les légendes et films sous les atours de monstre mutant comme la Kamacuras apparue dans la série Godzilla .
Germaine Richier La Mante ( Grande ) 1946
tu as encore fait de superbes photos, et d’intéressantes explications, bravo je ne connaissais pas la vie de ces insectes.....merci et doux mercredi
RépondreSupprimerbravo ! de belles photos ! bonne journée
RépondreSupprimerJe l'aime bien , elle est très photogénique...
RépondreSupprimerBelle journée Andrée
Wouah....magnifique série
RépondreSupprimerTon article est vraiment passionnant !
Merci à toi
Bises
Magnifique page, et j'aime beaucoup la sculpture que tu nous fais découvrir.
RépondreSupprimerMerci, erato.
Bisous et douce journée.
c'est toujours un bonheur de la découvrir dans son jardin, encore de très belles photos et un texte qui nous apprend beaucoup de choses, la vie des insectes est souvent bien plus intéressante que celle des hommes
RépondreSupprimerbises et bonne journée
Bonjour Andrée , un excellent article sur la mante religieuse , je n'en savais pas trop sur elle a part qu'elle mange son male ! Dans 4 jours nous partons en Bretagne , je t'enverrais une carte mais j'essayerais de passer sur les blogs si j'en ai le temps , je dois aller a Coutances voir une amie bloggeuse depuis des années que je vais en Bretagne nous n'avions pas eu encore le temps de nous rencontrer ! A bientot , gros bisous
RépondreSupprimerCurieuse petite créature! Jolie sculpture !
RépondreSupprimerBelle fin de journée!
Toujours aussi captivante cette mante. Je n'en ais pas cette année dans ma cour.
RépondreSupprimerBise.
Philippe.
Joli commentaire bien documenté et belles photos de cet insecte que je connais peu.
RépondreSupprimeril est vrai que c'est toujours agréable de voir la nature.....c'est toujours un plaisir.... passe une bien douce journée
RépondreSupprimerTes photos sont magnifiques, elle est bien belle cette religieuse.
RépondreSupprimerBonne fin de journée à toi. Bisous
j'apprends des tas de choses, merci, Andrée !
RépondreSupprimerintéressant vraiment
RépondreSupprimerbises
C'est la premiere fois que je vois un jeune. J'ignorais qu'il n'avait pas d'aile
RépondreSupprimermerci pour toutes ces explications
RépondreSupprimerCette mante religieuse est bien jolie et tu as su la dénicher et la cadrer magnifiquement !
RépondreSupprimerBelle sculpture aussi, merci
Je t'embrasse